Article #4 Manger de qualité à petit budget... pas seulement pour les étudiants.

1. Le budget alimentaire

La plupart des Belges fait attention à ses dépenses. Une majorité d’entre nous se fixe un budget à ne pas dépasser pour les courses, et également pour les autres catégories de dépenses (loisirs, logement, électricité, vêtements…).

Il fût un temps où le budget alimentaire était assez limité en comparaison aux autres catégories. Le Belge moyen avait tendance à dépenser plus en loisirs et en extras. Or, depuis quelques années, la tendance s’inverse, en grande partie dû à la pandémie. En effet, l’HORECA et la culture étant fermés (ou partiellement fermés), les Belges ont commencé à augmenter leur budget alimentaire.

En 2018, les dépenses liées aux produits alimentaires et aux boissons non alcoolisées représentaient 14% de nos dépenses globales. En 2020, elles représentaient 16%, soit 2% de plus en 2 ans.

Comme on peut le lire ci-dessus, « les produits alimentaires et boissons non alcoolisées » représentent le deuxième poste de dépenses le plus important, après « le logement, l’eau, le gaz, l’électricité et autres combustibles ». Ce qui signifie que le Belge est tout de même prêt à mettre une bonne partie de son budget dans l’alimentation. En effet, le Belge va vers une tendance du « manger mieux » et donc est prêt à mettre plus d’argent dans ses dépenses alimentaires.

2. Habitudes alimentaires générales du Belge

Globalement, les habitudes alimentaires du Belge sont caractérisées par une consommation excessive de viandes rouges, de viandes transformées et de boissons sucrées et par une consommation insuffisante en fruits, légumes, œufs, noix et graines, poissons et lait.

Ces tendances sont en légère amélioration depuis 2004 et une amélioration plus marquée se fait pour la consommation de viandes rouges.

3. Manger équilibré et de qualité coûte cher ?

Si on pense que manger équilibré et sainement c’est consommer des produits « régime » et « light », alors oui, cela vous coutera très cher.

Aaah que le marketing est bien fait… et ne parlons pas de cette nouvelle mode des produits hyperprotéinés, des barres qui remplacent les repas et de toutes ces poudres… Effectivement, tout ça coûte très cher, car vous payerez l’utra-transformation du produit, et cela ne vous apportera finalement rien de meilleur qu’une réelle alimentation équilibrée.

Selon moi, il est important de revenir au maximum aux produits de base. D’une part, cela vous coûtera moins cher et d’autre part, vous contrôlerez entièrement ce que vous consommez.

C’est quoi les « produits de bases/ produits bruts» ?

o   Les fruits et légumes bruts

o   Les œufs

o   La farine

o   Le lait

o   Les viandes et poissons non transformés

Et oui, ces produits suffisent à préparer tout ce que l’on souhaite.

4. Mes astuces pour limiter votre budget alimentaire

1. Revenir aux bases

Il y a longtemps, le « prêt à manger » n’existait pas. On faisait tout nous-mêmes, à base de produits bruts. Évidemment, pour des raisons environnementales, économiques et de santé, l’idéal serait d’y revenir. Malheureusement, revenir en arrière est toujours très compliqué surtout maintenant que nous connaissons toutes ces solutions de facilité.

En effet, il est beaucoup plus facile d’acheter une lasagne toute prête qu’il suffit de réchauffer au microondes plutôt que de prendre 1h à en préparer une « maison ».

Ce qui coûte cher dans l’industrie alimentaire, c’est tous les produits préparés et modifiés industriellement car cela demande plus de main d’œuvre, de temps et d’argent. Alors que les produits bruts, c’est-à-dire les produits non préparés et non modifiés, eux, coûtent moins cher.

C’est sûr que revenir aux produits de base signifie revenir en cuisine, cela demande donc du temps et énormément d’organisation en amont. Pour cette partie, je vous renvoie à mon article précédent en cliquant juste ici

Avec une bonne organisation, cuisiner peut devenir un réel moment de détente et vous détresser après votre journée de boulot. De plus, vous serez d’autant plus satisfait lorsque vous dégusterez ce bon plat fait « maison » que ce soit seul, en famille ou entre amis.

2. Consommer local et de saison

Ce n’est pas l’étape la plus facile, c’est le moins que l’on puisse dire… Premièrement, car en Belgique, le choix de fruits et légumes locaux, surtout l’hiver, est assez restreint et on a tendance à vite se lasser de ce qui est proposé par la nature.

Deuxièmement, il faut trouver un producteur à proximité de chez nous et ce n’est pas toujours une mince affaire car ça rajoute une tâche sur notre « to do list » qui est déjà bien remplie.

Pour vous aider, voici un site qui reprend les producteurs locaux du Hainaut : https://hainaut-terredegouts.be/annuaire-produits-producteurs-hainaut/.

Cela doit également exister pour les autres provinces et autres pays.

3. Utilisez vos aliments jusqu’au bout

Par exemple, si vous achetez une botte de carottes, vous allez la payer très peu cher et vous pourrez l’utiliser pour plusieurs repas : une bolognese, une soupe avec les fagnes et des carottes râpées pour les jours de flemme.

Ou encore une botte de poireaux : une fondue avec les blancs de poireaux et un potage avec les verts ! Pensez toujours à rentabiliser au mieux vos aliments et vous serez gagnants !

4. Fini le gaspillage

Si vous avez des restes, évitez de les jeter et gardez-les pour vos lunchs du lendemain : gain de temps et d’argent !

J’espère que cet article vous aura plus ! Si vous souhaitez plus de tips autour de l’alimentation n’hésitez pas à venir me consulter !


Article #3 Comment une bonne organisation peut vous aider à mieux manger ?