1. Mon histoire
Je n’ai jamais été une grande fan de viande. Ni de poisson d’ailleurs. Tout ce que je mangeais c’était les saucisses, la viande hachée, le boudin, les charcuteries… Finalement, tout ce qui était transformé et donc moins bon pour la santé.
Début 2016, j’ai eu l’occasion de lire « faut-il manger des animaux ? », de Jonathan Safran Foer, pour l’école. Ce livre relate l’enquête menée par l’auteur sur la provenance de la viande qu’il consomme. Entre une expédition dans un abattoir et une recherche sur les dangers du lisier de porc, il va explorer tous les degrés de l'abomination contemporaine. C’est une des lectures qui m’a le plus choquée et interpellée.
Ce fut donc la première étape de ma remise en question. Suite à cela, j’ai continué à me renseigner. J’ai lu beaucoup d’articles. Pas seulement sur la maltraitance animale, aussi sur l’impact écologique que notre surconsommation de viande/poisson avait sur la planète. Ne parlons pas des vidéos de certains abattoirs que l’on peut retrouver sur internet, elles sont toutes aussi effroyables les unes que les autres.
J’ai donc moi aussi mené ma petite enquête, à mon échelle. C’est en septembre 2016 que j’ai finalement décidé d’arrêter complètement ma consommation de chair animale. J’avais alors 17ans et je n’avais aucune notion de diététique et de nutrition.
J’ai donc mis en place ce changement du jour au lendemain, sans l’aide d’un spécialiste (médecin, diététicien). La nouvelle a plutôt été bien acceptée par mes proches. Il faut dire que mes arguments avaient été préparés bien longtemps à l’avance.
Le but de cet article n’est pas de vous convaincre de devenir végétarien. Ce que je recherche en vous parlant de cette histoire c’est de vous expliquer qu’un changement aussi important se doit d’être mené de la bonne manière.
2. Qu’est-ce que le végétarisme ?
Le végétarisme est un mode alimentaire excluant tout produit issu d’animal mort, à savoir :
- Viande et dérivés
- Volaille et dérivés
- Poisson et dérivés
- Crustacés et dérivés
- Gélatine, chitine (carapace de crustacés et insectes) et cochenille (colorant rouge)
Les aliments produits par les animaux vivants sont autorisés : produits laitiers, œufs et dérivés, miel. Dans le cas contraire, on parlera alors de végétalisme.
Végétarisme = lacto-ovo-végétarisme.
Par définition, l’être humain est omnivore (mange de tout) mais le végétarisme fait son apparition bien avant Jésus-Christ.
3. La tendance du végétarisme en Belgique
La tendance à la baisse de la consommation de viande en Belgique se poursuit d’année en année.
En 2017, 44% des Belges ont mangé moins de viande qu’en 2016.
En Belgique, en 2017 : 7% des consommateurs se disent végétarien, 4% flexitarien et 16% des Belges mangent régulièrement végétarien.
Les 3 raisons principales qui poussent les Belges à manger moins de viande sont : le bien-être animal, l’environnement et la santé.
Le végétarisme attire surtout les jeunes et particulièrement les femmes.
4. Le végétarisme et la santé
Outre les questions éthiques, le végétarisme comporte de nombreux avantages pour la santé et également pour l’environnement.
Voici, selon le conseil supérieur de la santé (article sur le végétarisme publié en avril 2021), les avantages d’une alimentation végétarienne :
Avantages environnementaux :
- Réduction de l’empreinte carbone
- Réduction de l’appauvrissement des sols
- Réduction de la déforestation
- Amélioration des ressources halieutiques (= ressources de la mer)
- Meilleur préservation de la faune et de la flore (biodiversité)
Avantages sur la santé :
- Diminution du risque de maladies cardio-vasculaires
- Diminution du risque de certaines formes de cancer
- Réduction du risque d’obésité
- Réduction du risque de diabète de type 2
Ces derniers sont liés à la diminution de la consommation de lipides totaux (et surtout des acides gras saturés et du cholestérol) et à l’augmentation de la consommation d’amidon, de fibres alimentaires et également de vitamine C, B9, E et A.
Malheureusement, tout n’est pas toujours tout rose. Le végétarisme peut comporter certains risques. En effet, adopter une alimentation végétarienne implique de nombreux changements alimentaires. Le risque de carences en certains macro et micro-nutriments est donc bien présent. C’est pourquoi il est essentiel de s’entourer de spécialistes (diététicien/médecins).
Le risque est bien plus présent chez les sujets « sensibles », à savoir, les femmes enceintes, allaitantes, les jeunes enfants, enfants et adolescents. Or, c’est chez les jeunes particulièrement les femmes que le végétarisme est le plus fréquent. L’importance de se faire aider est proportionnelle au risque et est donc augmentée pour ces personnes.
5. Mon évolution
Aujourd’hui, je suis diététicienne et cela fait 5 ans que je suis végétarienne.
J’ai donc la chance d’être formée sur ce sujet et si je pouvais revenir en arrière je choisirais certainement d’être accompagnée dans ce changement car on ne se rend pas toujours compte des difficultés que l’on peut rencontrer.
Que diminuer ou arrêter complètement votre consommation de viande/poisson soit un projet ou bien une action que vous avez déjà mise en place, n’hésitez pas à me contacter pour que je puisse vous accompagner au mieux.
Je suis également ouverte à toute autre prise en charge diététique, que la raison soit médicale ou personnelle. Les omnivores sont bien évidemment les bienvenus, je reste très tolérante ;).